Patrimoine
Poterie de Cap-Rouge
La poterie est située en bordure de la rivière du Cap Rouge, à quelque 200 m de son embouchure. Cette partie du cours d’eau est navigable à marée haute. Un quai permet le déchargement des matières premières et du combustible ainsi que l’embarquement des céramiques.
La manufacture s’élève sur un dépôt argileux déposé par la mer de Champlain. Cette argile était utilisée par la briqueterie de Timothée Piché dit Delisle, située à proximité. Au nord-ouest coule un ruisseau qui peut fournir l’eau nécessaire à la production.
Utilisait-on l’argile locale?
L’argile locale donnait une terre cuite rouge, bien différente de la terre cuite beige ou beige rosé caractéristique de la poterie de Cap-Rouge. Quelques sources évoquent toutefois son utilisation, du moins à certaines périodes. La Revue agricole, commerciale et de colonisation 1861-1862 mentionne qu’on « mélange une argile que l’on trouve sur les lieux avec une autre argile importée des États-Unis ». Par ailleurs, L’Événement du 18 novembre 1873 affirme qu’on fait venir à grands frais de la terre du New Jersey. L’anthropologue Marius Barbeau a rencontré en 1936 d’anciens travailleurs de la poterie. Il rapporte dans Maîtres artisans de chez nous que vers la fin l’entreprise fabrique uniquement une poterie rouge à même la terre glaise locale.
Les pièces retrouvées dans les dépotoirs de la poterie semblent uniquement fabriquées avec de l’argile importée.
Briqueterie Landron-Larchevêque et ateliers de potiers de la rue De Saint-Vallier