1800-1845 : Québec hors les murs

L’histoire de cette partie du quartier de Saint-Jean-Baptiste, située dans l’ancien faubourg Saint-Louis, débute dès 1627, alors que Samuel de Champlain (Brouage?, ? – Québec, 1635) accorde une terre à Guillaume Couillard (Saint-Malo ou paroisse Saint-Landry de Paris, v. 1591 – Québec, 1663). Longtemps espace de pâturage et de culture, le secteur se développe au début du 19^e siècle.

Le faubourg Saint-Louis accueille alors une population d’ouvriers et d’artisans tant anglophones que francophones. De nombreux immigrants irlandais s’y installent et les épidémies de choléra de 1832 et 1834 provoquent un déplacement de la population de la basse-ville vers la haute-ville qui accentue le caractère anglophone des lieux. Le marché Berthelot ouvre ses portes en 1835.

1845-1960 : le faubourg Saint-Louis

Le grand incendie de 1845 ravage les faubourgs Saint-Jean et Saint-Louis. La reconstruction privilégie l’utilisation de matériaux incombustibles. Certaines rues sont élargies et un réseau d’aqueduc et d’égout est implanté. Après 1850, malgré un exode de la population anglophone vers Montréal, celle du faubourg Saint-Louis reste stable.

La mécanisation, l’industrialisation et la multiplication des commerces de gros et de détail transforment la vie des résidents. Le nouvel hôtel du Parlement est élevé de 1877 à 1886. Des pavillons gouvernementaux s’ajoutent entre 1910 et 1937 pour constituer la cité parlementaire.

La rue Saint-Augustin vers 1859.

Photographie Samuel McLaughlin, Bibliothèque et Archives Canada,
PA-122945.

1960-2000 : l'autoroute Dufferin-Montmorency et la colline Parlementaire

Dans les années 1960, la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency prive le quartier de son lien historique avec les fortifications. Le développement de la colline Parlementaire provoque de grands bouleversements. Des îlots d’habitations sont sacrifiés pour construire d’imposants ensembles immobiliers et on voit apparaître hôtels et bureaux. L’îlot O’Connell, réduit à une aire de stationnement, fait place au Centre des congrès en 1995.

Place D’Youville

Place de l’Assemblée-Nationale