Patrimoine

L’archéologie à Québec

Jardin Jean-Paul-L’Allier

1668-1800 : la naissance du faubourg Saint-Roch

Le faubourg Saint-Roch prend forme autour du palais de l’intendant avant de s’étendre vers l’ouest. Des artisans et des ouvriers des chantiers maritimes, des potiers et des tanneurs, entre autres, s’installent le long de la rivière Saint-Charles.

Briqueterie Landron-Larchevêque et ateliers de potiers de la rue De Saint-Vallier

Tannerie artisanale de la rue De Saint-Vallier

Place Jean-Pelletier

Îlot des Palais

1800-1845 : l’essor des chantiers maritimes

Le faubourg prend de l’ampleur au 19e siècle, quand l’essor du commerce du bois et de la construction maritime provoque une affluence d’ouvriers. De 829 habitants en 1795, on passe à 10 760 en 1842. La population est très touchée par les épidémies de choléra de 1832 et 1834. En 1845, un incendie détruit la majeure partie du faubourg.

1845-1960 : manufactures et grands magasins

La reconstruction change l’aspect des lieux. Désormais, les matériaux incombustibles sont privilégiés. Certaines rues sont élargies et un réseau d’aqueduc et d’égout est graduellement mis en place. La construction maritime en déclin fait place à l’industrie manufacturière : cuir et chaussure, textile, meuble. Les commerces de gros et de détail se multiplient. Le marché Jacques-Cartier approvisionne les citoyens à compter de 1847.

Jusqu’en 1870, la production se fait dans de petites fabriques. Avec l’introduction de la machine à vapeur et la mécanisation, les grandes manufactures font leur apparition. Dans les années 1910, Saint-Roch devient le centre commercial et industriel de la ville. C’est aussi le quartier le plus densément peuplé et le plus multiethnique de Québec.

Cette meule chinoise a été découverte à l’angle des rues De Saint-Vallier Est et de la Chapelle et témoigne du caractère multiethnique du quartier. Le restaurant Le Canton, qui a occupé les lieux entre 1968 et 1978, l’utilisait pour fabriquer du tofu, un produit exotique aujourd’hui bien connu.

Collections archéologiques de la Ville de Québec. Photographie Marc-André Grenier.

1960 à aujourd’hui : autour du jardin Jean-Paul-L’Allier

Les années 1960 marquent une baisse des activités du quartier au profit de la banlieue. Ce ralentissement se maintient jusqu’en 1990, alors que la Ville de Québec et ses partenaires aménagent le jardin de Saint-Roch, aujourd'hui le jardin Jean-Paul-L’Allier, et entreprennent une importante campagne de revitalisation urbaine. Des interventions archéologiques accompagnent les travaux de restauration.

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