Patrimoine

L’archéologie à Québec

Place de l’Assemblée-Nationale

1700-1760 : les fortifications avancées françaises

Au 18e siècle, les abords du chemin de Sillery, aujourd’hui la Grande Allée, sont occupés par quelques habitations. En 1745, après la prise de Louisbourg par l’armée britannique, l’administration coloniale française décide de construire une nouvelle enceinte de maçonnerie et des fortifications avancées du côté ouest de la ville. Les plans élaborés par Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry (Toulon, 1682 – Québec, 1756), ingénieur du roi en Nouvelle-France, sont en partie réalisés.

Les fortifications de Québec en 1778.

John Marr, Plan of Cap Diamond and of the Heights of Abraham, Bibliothèque et Archives Canada, H1/340/Quebec/1778, NMC11087.

1760-1871 : les fortifications avancées britanniques

Après la Conquête, les autorités militaires estiment que les faiblesses des fortifications françaises doivent être corrigées dans les meilleurs délais. Dès 1760, le gouverneur James Murray (Lothian, 1721/1722 – Hastings, 1794) procède, entre autres, à l’édification d’un ravelin temporaire devant la courtine Saint-Louis.

Plusieurs projets d’amélioration des fortifications sont élaborés au fil des ans, mais c’est celui proposé par l’ingénieur militaire Gother Mann (Plumstead, 1747 – Lewisham, 1830) qui sera retenu et en partie réalisé. En 1808, les nouveaux ouvrages avancés sont mis en chantier sous la supervision du lieutenant-colonel Ralph Henry Bruyères (Montréal, v. 1765 – Québec, 1814).

Plan montrant le ravelin de Murray devant la courtine Saint-Louis.

S. Greathead, Plan of the Town and Suburbs of Quebec, 1783, Bibliothèque et Archives Canada, H2/340/Quebec/1783, NMC20606.

Projet de fortification de Gother Mann.

Plan of the fortifications of Quebec with the new works proposed, Bibliothèque et Archives Canada, 1804, H1/340/Quebec/1804(1806), NMC11081.

1871 à aujourd’hui : l’hôtel du Parlement

Le départ de la garnison britannique en 1871 correspond à une phase d’expansion de la ville qui remet en cause l’existence des fortifications. On entreprend la démolition des fortifications avancées et des portes de la ville pour faciliter l’accès au Vieux-Québec. Lord Dufferin (Florence, 1826 – Clandeboye, 1902), gouverneur général, présente toutefois un projet d’embellissement de Québec, comprenant la préservation des murs et la reconstruction des portes, ce qui assure la protection des fortifications. L’édification de l’hôtel du Parlement sur le Cricket Field, de 1877 à 1886, modifiera complètement le paysage et la vocation du secteur.

Plan de Québec à la veille du départ de la garnison britannique.

Paul Cousin, Plan of the City of Québec for the Quebec & Levis Directory, 1871, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, G/3454/Q4/1871/C68 CAR.

Plan de Québec à la fin du 19e siècle.

Map of the district electric railway and the city of Quebec, 1896, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, G/3454/Q4P33/1896/M361 CAR.

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