Patrimoine

L’archéologie à Québec

Place D’Youville

Vers 1744, on trouve sur l’emplacement de la place D’Youville des charpentiers-menuisiers, des maçons, un forgeron, un tanneur, un commerçant côtier, un cabaretier, des charretiers et des journaliers. Peu d’objets archéologiques reflètent toutefois la vie artisanale, probablement parce que la plupart des artisans appartenaient à des corps de métiers du bâtiment et travaillaient ailleurs que sur le site.

Il est difficile d’évaluer le niveau de vie des occupants. Entre 1740 et 1755, les maçons et les forgerons de Québec se classaient parmi les artisans les plus aisés, alors que les charpentiers figuraient parmi les plus pauvres. Les ouvriers non spécialisés, charretiers et journaliers, se rangeaient au bas de l’échelle. Les fouilles ont livré une bonne quantité de faïences et on remarque d’autres types de céramique habituellement associés aux gens fortunés. Certains artisans pouvaient avoir un vaisselier bien pourvu en faïences et même disposer d’articles en porcelaine chinoise ou en grès fin, alors que les autres possédaient peut-être quelques faïences communes.

Les témoins archéologiques ont révélé que les habitations à l’origine du faubourg Saint-Jean ont côtoyé les fortifications durant le Régime français et après la Conquête. La destruction du faubourg ordonnée par le conseil militaire britannique en 1775 n’a pas constitué une rupture; par la suite, maisons et dépendances ont été rétablies, le plus souvent sur les mêmes fondations.

Plat de service en faïence française brune et blanche, contexte 1730-1815.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

Pot de chambre en faïence française, contexte 1730-1815.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

Pot de chambre en grès rhénan, contexte 1730-1815.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

Fragment de soucoupe en porcelaine chinoise, 18e siècle.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

L’irréductible habitation

L’aménagement du glacis, vers 1815, entraîne la démolition des constructions entre l’enceinte et l’actuelle rue des Glacis. Une maison de bois, qui a laissé de nombreuses traces archéologiques, occupe à nouveau les lieux dans les années 1830. Incendiée en 1845, cette maison sera reconstruite en brique peu après. Elle disparaîtra avec l’établissement du marché Montcalm.

Bouteille à vin provenant de la maison construite sur le glacis, contexte 1830-1875.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

Assiette d’enfant en terre cuite fine blanche à décalcomanie provenant de la maison construite sur le glacis, contexte 1830-1875.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

Tasse d’enfant en terre cuite fine blanche à décalcomanie provenant de la maison construite sur le glacis, contexte 1830-1875. 

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

 

Tasse miniature en porcelaine et billes, 19e siècle.

Place D’Youville, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

 

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