Patrimoine

L’archéologie à Québec

Québec, héritière d’un paysage millénaire

Paléopaysages

À la jonction de trois ensembles géologiques

Québec se situe à la jonction de trois grands ensembles géologiques :

  • Bouclier canadien, province de Grenville;
  • Plateforme du Saint-Laurent;
  • Appalaches.

Ces différentes formations rocheuses datent d'environ 950 à 380 millions d’années. Les grandes lignes du paysage sont donc tracées depuis fort longtemps.

Bouclier canadien, province de Grenville
La province de Grenville est une subdivision du Bouclier canadien. Elle est formée par une chaîne de montagnes érodée. Sa bordure est constituée par les Laurentides. Le relief est accidenté et les lacs y sont nombreux. On peut principalement l’observer dans l’arrondissement de La Haute-Saint-Charles.

Plateforme du Saint-Laurent
La plateforme du Saint-Laurent est une zone de basses terres qui résulte de l’effondrement d’une partie de la chaîne de montagnes du Grenville et de l’accumulation de sédiments. On peut principalement l’observer dans les arrondissements de La Cité-Limoilou (basse-ville), Beauport et Charlesbourg.

Appalaches
Le promontoire de Québec, qui s’étend de l’embouchure de la rivière Saint-Charles à l’embouchure de la rivière du Cap Rouge, appartient à la chaîne de montagnes des Appalaches. On peut principalement l’observer dans les arrondissements de La Cité-Limoilou (haute-ville) et Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge.

Ensembles géologiques de la région de Québec.

Tiré de Louise Filion, Martin Lavoie et Lydia Querrec. « Les environnements naturels de la région de Québec durant l’Holocène », Archéologiques (Association des archéologues du Québec), no 22 (2009), p. 14.

Événements du Quaternaire

Le Quaternaire est la période géologique actuelle. Cette période a commencé il y a 2,58 millions d’années AA. Elle se caractérise par des cycles glaciaires dans l'hémisphère Nord, l'extinction des mammifères géants et l'évolution de l'homme moderne. Lors de la dernière glaciation, dite « du Wisconsin », l’inlandsis laurentidien recouvre, entre autres, le Québec et la majeure partie du Canada. Le glacier atteint son étendue maximale il y a environ 21 400 ans AA. À cette époque, la région de Québec se trouve sous une épaisse couche de glace.

Une occupation graduelle du territoire

Les traces archéologiques les plus anciennes trouvées sur le territoire de la ville de Québec remontent à 5 000 ans environ. Déjà à cette époque, le lieu était particulièrement intéressant pour le peuplement, en raison notamment du relief, des cours d’eau, de la végétation et de la faune, de la nature du sol et du sous-sol.

L’empreinte humaine

Toute occupation humaine altère le milieu naturel. La présence autochtone a cependant exercé peu de pression sur celui-ci. Il s’agissait plus de s’adapter à l’environnement que de le métamorphoser. La venue des Européens et la création d’une ville, par contre, transformeront profondément les paysages.

Paysages archéologiques

Quels étaient ces paysages et de quelles ressources disposait-on? Comment Autochtones et Européens les ont-ils exploités? Comment la présence et les activités humaines les ont-elles modifiés? Les réponses découlent notamment de l’étude des emplacements choisis, des manières de s’adapter, des techniques mises en œuvre, des mesures de salubrité publique et des façons d’aménager les voies de circulation, le port, les fortifications et les marchés.

Dans cette tentative d’expliquer la ville de Québec par l’archéologie, l’interprétation des vestiges architecturaux va de pair avec celle des restes végétaux, des bois, des ossements animaux, des insectes et de bien d’autres éléments. À cela s’ajoutent les analyses des pierres, des céramiques et des métaux pour déterminer la source des matières premières.

Choisir un lieu et s’adapter

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