Patrimoine

L’archéologie à Québec

Tannerie artisanale de la rue De Saint-Vallier

L’utilisation du rez-de-chaussée et des combles comme habitation était une façon de rentabiliser l’important investissement qu’exigeait la construction d’une tannerie. Cependant, il est certain que les familles vivaient en permanence dans un milieu malsain et malodorant. Cet état de choses n’a pu que s’aggraver avec la densification urbaine et la concentration des métiers du cuir dans ce secteur de la ville. Le tanneur François Patry est mort à l’âge de 48 ans, ce qui correspond à l’âge moyen de décès chez les tanneurs de la colonie aux 17e et 18e siècles, qui se situait en dessous de 52 ans.

De la sobriété avant toute chose

Les artéfacts trouvés dans l’arrière-cour révèlent un intérieur sobre agrémenté de quelques objets à la mode un peu plus chers.

Durant l’occupation Hallé-Patry, la maisonnée comprenait, outre la famille, quelques chambreurs. Certains travaillaient peut-être à la tannerie, comme le corroyeur Joseph Martel en 1868 ou le tanneur Pierre Lefrançois et le corroyeur Joseph Turgeon en 1871.

Le tabac semble avoir été très estimé pendant cette période, tant à la maison qu’au travail. Parmi la quarantaine de pipes inventoriées, 7 proviennent du Canada et 2 de Glasgow. Les marques identifiées sont celles des fabriques William et David Bell de Québec, Henderson de Montréal, McDougall de Glasgow et du marchand E. Brewster de Québec.

Bol en creamware et assiette en pearlware caractéristiques de la vaisselle de table avant 1835.

Tannerie Robitaille-Patry, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

Pipes associées à l’occupation des tanneurs Hallé et Patry.

Tannerie Robitaille-Patry, collections archéologiques de la Ville de Québec, photographie Ville de Québec.

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